A Cambrai, le bluffant Philipp Kroiss savoure la saison autant qu’il croque la philo

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Fabrice Bourgis | Publié le 06/02/2021 dans la VDN – PHOTO CHRISTOPHE LEFEBVRE – VDN

Doté d’un excellent jeu de jambes, le libero du CVEC, qui n’a jamais eu le plaisir de disputer les play-off que ce soit avec Montpellier, Beauvais ou Ajaccio, espère bien vivre cette grande première cette saison.

« Philipp, c’est une bonne pioche, comme tous les autres nouveaux d’ailleurs. Il connaissait bien la ligue A et je savais qu’il avait de vraies qualités humaines. On a pu le vérifier. Son profil est vraiment intéressant. Il stabilise l’équipe sur le terrain. » Gabriel Denys, qui souhaitait apporter de l’expérience à son groupe en le recrutant, a eu le nez fin. L’International autrichien est bluffant du haut de ses 33 ans. Ça se déplace très vite, ça réceptionne proprement et ça transmet, en plus, des fluides positifs dans les moments importants d’un match. Pour le CVEC, la présence du libero n’est pas du tout étrangère à son excellent parcours.

Bien à Cambrai

Le joueur l’admet d’ailleurs sans détour. « Avec celle de l’an passé, à Ajaccio, je pense réaliser l’une de mes meilleures saisons dans ce championnat français que je ne souhaitais absolument pas quitter puisqu’il est le 4e meilleur au monde. » Pour ce globe-trotter du volley-ball, 12 clubs au compteur dont quatre en France (avec Montpellier, Beauvais et Ajaccio), cela ne semble pas vraiment une surprise. « Je suis dans le bon âge, avec l’expérience que j’ai accumulée. » En débarquant à Cambrai, dont il n’avait pas forcément eu de bons échos, avec « un parquet vraiment pourri, mais ça, c’est réglé, et une ville pas très belle, ce qui m’étonne vraiment car je la trouve au contraire très jolie et je m’y sens bien », « Pipo » ne pensait pourtant pas en arriver à se battre pour jouer les play-off.

« Vu le niveau en France, je m’étais dit : « Cambrai tu ne connais pas trop mais ça reste une pro A, alors pourquoi pas ». Et finalement ça se passe beaucoup mieux que prévu. » Le joueur, pas vraiment rassuré après la phase de préparation, a cerné les siens, « des compétiteurs qui montrent leur vrai visage en match et pas toujours à l’entraînement ». Et il prend « du plaisir » depuis. Au point qu’il n’écarte même plus l’idée de prolonger l’aventure, si l’opportunité lui est offerte.

« Maintenant, c’est le but. Ça va être très compliqué mais il reste dix matchs et tout est possible. »

En attendant, cet autre adepte de la méditation, qui vient de s’inscrire à une formation par correspondance de coach mental puisque la rédaction de son mémoire de philosophie touche à sa fin, reste focus sur la fin de saison…

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